Né le 18 avril 1898 à HARRISBURG (Pennsylvanie, USA) fils de William A. COLLIER (1866-1950) et de Martha Jane WILLI (1859-1966). Célibataire et sans enfant.
Born the april 18, 1898 in HARRISBURG (Pennsylvania, USA) son of William A. COLLIER (1866-1950) and Martha Jane WILLI (1859-1966). Single and without child.
Sa dernière unité connue est le 112e régiment d'infanterie, compagnie M, de la 28e Division ("Keystone") où il était private (en France c’est l’équivalent de soldat 2e classe) avec comme numéro d'identification 1 249 457.
His last known unit is the 112th infantry, company M of the 28th Division ("Keystone") where he was private. His serial number was 1 249 457.
Il fut envoyé avec sa division en France, en mai 1918.
He was sent with his division to France in may 1918.
La 28th division est déployé en Meuse-Argonne, Champagne-Marne, Aisne-Marne incluant la bataille de Fisme et Fismette, dans l'Oise-Aisne et les opération d'Ypres-Lys.
The 28th division was deployed in Meuse-Argonne, Champagne-Marne, Aisne-Marne including the Battle of Fismes and Fismette, Oise-Aisne, and Ypres-Lys operations.
Harry est venu de manière illégale dans l'Yonne et suite à une bagarre et de multiple blessure, il a perdu la vie dans ce département.
Harry came illegally in Yonne and after a fight and multiple injuries, he lost his life in this department.
Procès-verbal de la gendarmerie du 27 septembre 1918
Archives d'Auxerre cote 7 R 183
Cejourd'hui vingt-sept septembre mil neuf cent dix-huit à dix heures.
Nous, soussignés BOUILLE, Marcellin et MUSSEAU Jules, gendarmes à cheval à la résidence de Coulanges la Vineuse, département de l'Yonne revêtus de notre uniforme, et conformément aux ordres de nos chefs, rapportons ce qui suit : au reçu d'un télégramme de M. le maire de Coulangeron nous signalant qu'un homme avait été blessé à coups de revolver, nous nous sommes immédiatement rendus dans cette commune et avons reçu les déclarations suivantes :
1) de M. MICHOT Charles, âgé de 52 ans, maire : "Hier 26 septembre courant vers 19 heures, je me suis rendu chez Mme JEMBFORT pour affaires. J'ai trouvé chez cette dame 3 soldats me paraissant suspects, se disant américains et qui avaient déjà demandé à cette dame du tabac et du lait. Vu leur nationalité, il leur a été fait ensuite de la soupe, une omelette et un café. Je les ai interpellés en leur demandant leurs papiers, mais ils s'u sont refusés et l'un d'eux m'a exhibé une feuille détachée d'un calendrier où se trouvait la carte du département. Je leur ai alors déclaré que j'allais les conduire l'un après l'autre au poste des passagers, en attendant l'arrivée de la gendarmerie. Sur ces mots, l'un d'eux sortit de sa poche un revolver a fait feu sur les personnes présentes et a atteint M. MARTIN Edmond d'un projectile au-dessous du sein gauche. Aidé de M.M. GUELLON, ROBERT et GREGOIRE, nous avons désarmé ce militaire. Ses deux camarades voyant cela se sont enfuis et nous ne les avons plus revus. Dans cette lutte, ce forcené a été blessé assez grièvement. Comme il n'y a pas de médecin au pays, je lui ai fait donner les premiers soins par les habitants et j'ai fait hospitaliser MARTIN aussitôt à Auxerre. Je vous remets le revolver enlevé des mains de l'américain."
Nous nous sommes ensuite rendus auprès du blessé et l'avons trouvé au poste, tout ensanglanté et paraissant dans le coma, étendu sur de la paille, portant une blessure en croix sur le sommet de la tête d'une longueur de 5 à 6 centimètres, une deuxième blessure derrière la tête et enfin une troisième au front. M. le maire l'a fait nettoyer et transporté sur un lit. Nous n'avons pu l'interroger vu son état et ignorant s'il parlait le français. Nous avons relevé les inscriptions suivantes sur sa plaque d'identité " Harry Collier Co .M. 112 inf USA 1249457 "
2) de M. GUILLON Narcisse âgé de 51 ans, maréchal ferrant et conseiller municipal : "Hier 26 septembre à 19h, je suis allé chez Mme veuve JEMBFORT, ma nièce, et j'ai trouvé assis trois individus se disant soldats américains, comme ils me paraissaient suspects, je leur ai demandé s'ils avaient sur eux des papiers à me présenter. Ils s'u sont refusé et m'ont montré seulement une feuille détachée d'un calendrier où il y avait la carte du département et que je leur ai rendue. Le maire étant arrivé un instant après, il leur a également demandé leurs papiers mais ils se sont également refusés de les lui présenter. Je dois ajouter que j'agissais ainsi comme conseiller municipal en l'absence du maire. Ces soldats se sont ensuite mis à table et ont mangé une soupe et une omelette qui leur avaient été préparé et ont bu un café. Leur repas terminé, nous leur avons demandé où ils allaient coucher, en frappant des pieds ils ont dit "Kilomètres, kilomètres, Avallon" A l'annonce faite par le maire qu'ils allaient coucher au poste, en attendant l'arrivée de la gendarmerie, l'un d'eux sortir de sa poche un revolver et m'en appuya le canon sur la poitrine. De ma main gauche je lui ai saisi le poignet et ai pu faire dévier l'arme. La balle est allée atteindre mon domestique MARTIN Edmond. J'ai ensuite terrassé ce soldat en lui portant des coups et lui ai retiré le revolver des mains. Les deux autres ont pris la fuite sans que personne ne les touche, abandonnant leurs calots. Dans cette lutte, j'ai été blessé à la main droite par un coup de dent"
3) de M. ROBERT Julien, âgé de 55 ans, garde champêtre : " Hier soir, vers 19h, ayant été informé qu'il y avait des étrangers chez Mme veuve JEMBFORT, je m'y suis rendu aussitôt afin de m'assurer de leur identité. a mon arrivé j'ai trouvé M. Le maire et plusieurs autres personnes qui leur demandaient leurs papiers, mais ils se refusaient de les présenter. M. le maire leur ayant déclaré qu'il allait les faire conduire au poste en attendant l'arrivée de la gendarmerie, l'un d'eux a retiré de sa poche un revoler et a fait feu sur nous, blessant MARTIN au côté gauche. Nous nous sommes jetés sur cet individu pour le désarmer et le conduire au poste. Pendant ce temps les deux autres ont pris la fuite. Dans cette lutte, j'ai été blessé d'un coup de dent à la main droite."
4) de M. NICOLE Stanislas, âgé de 46 ans, cafetier : "Je viens d'apprendre à l'instant même par mon fils Adonis, qu'en allant épandre du fumier, il avait trouvé un soldat américain étendu à terre. Avant de vous prévenir de ce fait, je suis allé m'en rendre compte et je viens de constater en effet que l'un des trois américains auteur de la scène qui a eu lieu hier soir est étendu à terre, ne donnant plus signe de vie"
Au reçu de cette déclaration, nous nous sommes rendus sur les lieux à 400 mètres environ du pays et avons constaté qu'un soldat américain était étendu sur le côté droit, la main droite allongée près de la tête, la main gauche le long du corps, son pantalon descendu jusqu'au ras des genoux, sa chemise relevée jusqu'au nombril. Le devant de la chemise était tâché de sang, nous l'avons relevée et avons constaté qu'il portait une blessure, paraissant faite par balle d'où le sang s'était échappé ; une serviette de toilette enveloppait la plaie, près de lui se trouvaient 4 tas d'excréments paraissant avoir été fait par lui, il en avait encore au fondement. Il était vêtu d'un costume militaire américain kaki foncé avec bandes molletières de même couleur et chaussé de brodequins, la tête nue. Ce cadavre était froid mais non rigide. Cette constatation terminée, nous avons prévenu le parquet et le commandant d'arrondissement et continué notre enquête.
5) du jeune NICOLE Adonis, âgé de 13 ans, sans profession, chez ses parents : "Aujourd'hui dans la matinée, j'allais épandre du fumier, lieudit "Le chemin de Merry". Arrivé près d'une haie, j'ai aperçu un homme étendu à terre. J'ai eu peur et suis revenu prévenir mon père de ce fait"
6) de M. GREGOIRE Léon, âgé de 65 ans, charron forgeron : " Le 26 septembre vers 19h, je suis allé chez ma nièce Mme veuve JEMBFORT, où j'y ai trouvé 3 étrangers qui étaient en train de baré (illisible) du café. J'ai été rappelé chez moi pour affaires et 10 minutes environ après j'ai entendu une détonation. Je suis retourné aussitôt chez ma nièce, portant dans mes mains une lanterne et un litre de vin rouge. En entrant j'ai vu GUELLON retenant le soldat qui est en fuite et qui se préparait à défendre son camarade que le garde champêtre maintenait à terre. A ce moment j'ai jeté mon litre qui s'est brisé par le choc sur la tête de ce militaire ce qui doit l'avoir blessé au front, puis il a pris la fuite. Je me suis mis à sa poursuite. Arrivé dans le jardin je l'ai rattrapé mais il m'a lancé un coup de tête dans le ventre qui m'a fait lâcher prise. Le saisissant une seconde fois, il m'a porté un coup de poing sur le bras gauche me faisant lâcher à nouveau, puis il s'est enfui sans que je puisse le rejoindre. D'après les cris poussés chez ma nièce, je ne peux vous dire s'il y a eu d'autres coups de feu de tirés et comment a été tué celui qui vient d'être trouvé à proximité du pays. Celui qui est en fuite et que j'aurais blessé à la tête est passé à Usselot ce matin."
7) de Mme veuve JEMBFORT, née GAUTHIER Elise, âgé de 44 ans, épicière et buraliste : " Hier 26 courants, vers 17h, 3 soldats étrangers se sont présentés chez moi et m'ont demandé des cigarettes, je n'ai pu les servir n'en ayant pas je leur ai offert des cigares qu'ils ont refusés. Ils ont ensuite causé entre eux et se sont assis, puis m'ont demandé à manger. Leur ayant répondu que je n'avais rien à leur donner, ils m'ont demandé du lait que j'ai pu leur avoir chez une voisine et avec lequel je leur ai fait la soupe, puis une omelette et un café. Ils m'ont payé la somme demandée soit 4 francs. Monsieur le maire et GUELLON étant arrivé et ayant demandé à voir leurs papiers, ils s'y sont refusés. Le maire leur ayant alors dit qu'il allait les mener coucher au poste, en attendant l'arrivée de la gendarmerie, l'un d'eux a sorti de sa poche un révolver et a tiré sur les personnes qui étaient présentes. Je ne peux vous dire ce qui s'est passé ensuite, ayant été gênée par l'émotion que cela m'a produite. Toutefois, je dois ajouter que j'ai entendu dire par Mme GERARD qu'une seconde détonation se serait fait entendre dans mon jardin. Je ne peux vous donner d'autres renseignement sur cette affaires".
8) de Mme GERARD, née SAUTON, âgé de 35 ans, ménagère ;" Hier 26 courant, vers 19h, j'étais chez moi lorsque j'ai entendu un coup de feu. je ne m'en suis tout d'abord pas préoccupée, mais peu après une seconde détonation provenant à mon avis du jardin de Mme JEMBFORT, s'étant fait entendre je suis sortie. Ayant entendu crier, je me suis rendue chez cette dame et j'ai vu un homme tout ensanglanté. C'est tout ce que je peux dire à ce sujet".
9) de M. DUFOUR Emile, âge de 51 ans, cultivateur à Usselot, commune d'Ouanne :"Ce matin 27 courant, vers 7h, il m'a été amené par les habitants du hameau un soldat américain tête nue, couvert de sang, à la tête et sur ses vêtements. Je lui ai fourni le nécessaire pour se laver pendant que d'un autre côté on lui nettoyait se veste. Il m'a déclaré que la blessure qu'il avait à la tête provenait d'une chute à bicyclette et qu'il avait laissé cette machine à l'endroit où il était tombé. Une fois nettoyé, je lui ai donné à déjeuner et il est resté chez moi jusqu'à 12h, heure à laquelle il est parti sur Toucy, dans l'automobile de M. GESTE marchand de grains à Leugny, qui a bien voulu l'emmener d'après mes sollicitations. Dans la conversation que j'ai eue avec lui, il m'a paru intelligent et instruit, connaissant un peu le français et se disant ingénieur."
Le parquet étant arrivé nous nous sommes rendus à nouveau auprès du cadavre que nous avons fouillé ; il a été trouvé porteur de divers papiers sans valeur, de photographies, d'un porte-monnaie contenant la somme de 75fr 85, d'une plaque d'identité portant l'inscription suivante " Nelson B. Evans, 1249469, PVT CO.M 112 inf USA"
Record from French National Gendarmerie of september 27, 1918
Auxerre's Archives reference 7 R 183
This day, twenty-seventh of September, one thousand nine hundred and eighteen to ten o'clock. We, the undersigned BOUILLE, Marcellin and MUSSEAU Jules, gendarmes on horseback at the residence of Coulanges la Vineuse, department of Yonne wearing our uniform, and in accordance with the orders of our leaders, report the following: on receipt of a telegram by the Mayor of Coulangeron telling us that a man had been wounded by a revolver, we immediately went to that commune and received the following declarations:
1) of Mr. MICHOT Charles, 52 years old, mayor: "Yesterday September 26th, around 7 pm, I went to Mrs. Jembfort's home for business, I found at lady's home 3 soldiers who seemed to me suspicious, saying that they were Americans. and who had already asked this lady for tobacco and milk, with their nationality it was made soup, omelette and coffee, and I asked them for their papers, but they were refused and one of them showed me a detached sheet of a calendar containing the map of the department and I told them that I was going to drive them one after the other to the passenger station, While waiting for the arrival of the gendarmerie, one of them took out a revolver from his pocket and fired on the persons present, and reached Mr. MARTIN Edmond with a projectile below the left breast. Assisted by Mr. GUELLON, ROBERT and GREGOIRE, we disarmed this soldier and his two comrades saw this. we escaped and we did not see them again. In this fight, this madman was wounded quite badly. As there is no doctor in the country, I gave him first aid by the inhabitants and I had hospitalized MARTIN immediately in Auxerre. I give you the revolver removed from the hands of the American. "
We went to the wounded man and found him at the station, all bloody and comatose, lying on straw, with a cross wound on the top of the head, 5 to 6 centimeters long. , a second wound behind the head and finally a third on the forehead. - The mayor had it cleaned and transported on a bed. We could not question him because of his condition and not knowing if he spoke French. We noted the following inscriptions on his identification plate : Harry Collier Co .M. 112 inf USA 1249457
2) Mr. GUILLON Narcisse 51 years old, blacksmith and municipal councilor: "Yesterday 26 September at 7 pm, I went to the widow JEMBFORT, my niece, and I found sitting three people saying themselves American soldiers, as they seemed suspicious, I asked them if they had any papers to present to me, they refused and showed me only a detached sheet of a calendar where there was the map of the department and that when the mayor arrived a moment later, he also asked them for their papers but they also refused to present them to him, and I must add that I was acting as a municipal councilor in the absence of the mayor. The soldiers then sat down to eat a soup and an omelette that had been prepared for them and drank a coffee. They finished their meal and asked where they were going to sleep, stamping their feet and saying, "Kilometers, kilometers , Avallon " At the announcement made by the mayor that they were going to sleep at the post, while waiting for the arrival of the gendarmerie, one of them out of his pocket a revolver and leaned the barrel on his chest. From my left hand I grabbed his wrist and was able to deflect the weapon. The bullet went to reach my servant MARTIN Edmond. I then beat the soldier with blows and withdrew the revolver from his hands. The other two fled without anyone touching them, abandoning their caps. In this fight, I was wounded in the right hand by a blow of tooth "
3) Mr. ROBERT Julien, 55 years old, rural policeman: "Last night, around 7 pm, having been informed that there were foreigners at Mrs. widow JEMBFORT, I went there immediately to make sure When I arrived I found Mr. Mayor and several other people asking for their papers, but they refused to present them, and the mayor told them he was going to take them to the police station. While waiting for the arrival of the gendarmerie, one of them pulled out of his pocket a revolver and fired on us, wounding MARTIN on the left side.We threw ourselves on this individual to disarm him and lead him to the post. In the meantime, the other two fled, and I was wounded in the fight with my right hand. "
4) of Mr. NICOLE Stanislas, 46, coffee maker: "I have just learned right now by my son Adonis, that while going to manure dung, he had found an American soldier lying on the ground. therefore, I went to realize this and I have just seen that one of the three American author of the scene that took place last night is lying on the ground, giving no sign of life "
On receipt of this statement, we went to the scene about 400 meters from the village and found that an American soldier was lying on the right side, the right hand lying near the head, the left hand along the body , his pants down to his knees, his shirt up to the navel. The front of the shirt was stained with blood, we raised it and found that it wore a wound, seemed made by bullet from where the blood had escaped; a towel was wrapped around the wound, near him were piles of excrement appearing to have been made by him, he still had some at the base. He was dressed in a dark khaki American military suit with similarly colored quilted bands and shod in boots, bareheaded. This corpse was cold but not rigid. This observing was completed, we notified the prosecution and the borough commander and continued our investigation.
5) young NICOLE Adonis, 13 years old, without profession, at his parents' home: "Today in the morning, I was going to spread manure, locality" The path of Merry. "Arrived near a hedge, I I saw a man lying on the ground, I was scared and came back to tell my father about it "
6) Mr GREGOIRE Leon, 65, blacksmith: "On September 26 at 7 pm, I went to my niece Mrs Widow JEMBFORT, where I found 3 strangers who were baré (illegible) I was called home for business and about 10 minutes later I heard a detonation and went straight to my niece, carrying a lantern and a liter of red wine in my hands. By entering, I saw GUELLON holding the soldier who is on the run and who was preparing to defend his comrade that the country guard kept on the ground. At that moment I threw my liter which was broken by the shock on the head of this soldier what must have wounded him on the forehead, then he ran away, I started after him, and when I reached the garden, I caught him, but he kicked me in the stomach, which made me letting go a second time, he punched me on the left arm making me let go again water, then he ran away without me joining him. From my niece's shouting, I can not tell you whether there were any more shots fired and how the one just found near the country was killed. The one who is on the run and I would have injured his head went to Usselot this morning. "
7) of widow JEMBFORT, born GAUTHIER Elise, aged 44, grocer and tobacconist: "Yesterday 26, around 5 pm, 3 foreign soldiers came to my house and asked me for cigarettes, I could not I did not give them cigars that they refused, and then they talked to each other and sat down and asked me to eat, and told them that I had nothing to give them. They asked me for milk that I could have at their neighbor's house and with which I made them the soup, then an omelette and a coffee.They paid me the requested sum of 4 francs. When GUELLON arrived and asked to see their papers, they refused and the mayor told them that he was going to take them to bed at the station, while waiting for the arrival of the gendarmerie, one of them took out a revolver and fired at the people who were present, and I can not tell you what happened afterwards. embarrassed by the emotion that it produced to me. However, I must add that I heard from Mrs. GERARD that a second detonation would have been heard in my garden. I can not give you any more information on this case ".
8) Mrs. GERARD, born SAUTON, 35 years old, housewife, "Yesterday 26th, around 19h, I was at home when I heard a gunshot, I did not first I was worried, but shortly afterwards a second detonation, which in my opinion came from Mrs Jembfort's garden, made itself heard, I went out, and when I heard screaming, I went to that lady's house and saw a man all bloodied. is all I can say about it. "
9) M. DUFOUR Emile, age 51, farmer Usselot, commune Ouanne: "This morning 27, around 7 am, he was brought by the inhabitants of the hamlet a US soldier bareheaded, covered with blood, on his head and on his clothes, I gave him the necessary to wash while on the other hand he was cleaning his jacket, he told me that the wound on his head came from a fall on a bicycle and that he had left this machine where he had fallen.After cleaning, I gave him lunch and he stayed at home until 12h, when he left on Toucy in the car of Monsieur Geste, a grain merchant at Leugny, who kindly took him to my solicitations, and in the conversation I had with him, he appeared to me intelligent and well informed, little French and calling himself an engineer. "
The public prosecutor's department having arrived we went again to the corpse we searched;
he was found carrying various valueless papers, photographs, a purse containing the sum of 75fr 85, an identification plate bearing the following inscription : Nelson B. Evans, 1249469, PVT CO.M 112 inf USA
Il est mort le 28 septembre 1918 des suites de ses blessures à Auxerre. Il est enterré à ARLINGTON (Virginie, USA) au cimetière « Arlington National Cemetery »
He died of injuries the september 28, 1919. He is buried in ARLINGTON (Virginia, USA) and is buried at « Arlington National Cemetery »
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